On sort, oui, là où c’est possible, au Luxembourg, dans ces lieux soucieux de défendre la création, la place et l’importance de l’artiste dans nos sociétés, redoublant d’efforts et d’inventivité pour respecter tous les protocoles de sécurité en vigueur afin d’enfin ou d’encore accueillir le public. Direction Kulturfabrik, Théâtre d’Esch, TROIS C-L (Bonnevoie) et Théâtre des Capucins (Luxembourg-Ville). Notez que les deux bons plans «arts vivants» eschois que j’épingle ici, ont lieu ce soir, c’est dire l’urgence à réserver.
Alors, oui, «Textes sans frontières», ce festival transfrontalier qui s’intéresse aux écritures dramatiques contemporaines et qui les révèle sous forme de lectures théâtralisées, a bien lieu cette année, axé en l’occurrence sur la Norvège, mais contenu sur deux soirées seulement, ces 13 et 14 novembre, et sans être itinérant. A défaut de grande tournée en Grande Région, tout se joue donc à la Kulturfabrik d’Esch.
Avec, ce soir, à 18.00h, la mise en voix de Ceci n’est pas mon histoire – une famille recomposée accueille une jeune fille issue d’un foyer d’accueil. Là d’où elle vient, elle aurait vécu la guerre. Sa présence va bientôt révéler les failles et les dysfonctionnements à l’intérieur de l’espace familial –, suivie, à 19.00h, par Le locataire – un jour, un inconnu frappe à la porte de la nouvelle maison d’un couple, il s’installe sur le canapé, il y restera pour un long moment…(avec Fábio Godinho, Colette Kieffer et Raoul Schlechter).
Demain, samedi 14/11, à 18.00h, mise en espace de Heureuse jusqu’à la fin de mes jours – où des renards expliquent la clé du bonheur – et à 19.00h, Retours (avec Anne Brionne, Jean Beurlet et Serge Wolf): un père et une mère font face à la disparition de leur fils Gustav, qui réapparait, avant de disparaître à nouveau. Puis de réapparaître encore. Pour mieux disparaître une nouvelle fois. Et réapparaître ensuite. Pour mieux disparaître.
Entrée libre sur réservations: inscriptions@kulturfabrik.lu
Toujours à Esch, mais au théâtre municipal, ce soir, à 20.00h, débarque m.a.d ., le spectacle de l’artiste luxembourgeoise Valérie Reding, ovni pluridisciplinaire dont je vous ai parlé dans Drôle d’oiseau de nuit, qui explore le corps collectif de quatre performers pour dénoncer/contourner les injustices liées aux identités de genre. Si m.a.d. a fait carton plein à sa création à la Tanzhaus Zürich, ce que Valérie propose ce soir, c’est une version spécialement adaptée pour le Escher Theater et le Queer Little Lies Festival.
Les tickets online sont sold out, mais, pas de panique, il reste quelques tickets à la caisse du soir.
Et tant qu’à parler danse, voici 1 + 1, le nouveau format du prochain 3 du TROIS. Derrière cette formule mathématique se cache une expérience sensorielle inédite qui se tiendra le 3 décembre dans les locaux du TROIS C-L, à la Banannefabrik (12 rue Puits, Luxembourg – Bonnevoie). Le 3 décembre, c’est pas tout de suite, mais c’est pas loin…
Concrètement, vous êtes invités à assister à une représentation en tête-à-tête avec un.e artiste chorégraphe, sans connaître au préalable le contenu ni l’artiste en question. Au total, six artistes (Sarah Baltzinger, William Cardoso, Anne-Mareike Hess, Rhiannon Morgan, Simone Mousset et Annick Schadeck), six nouvelles créations en six lieux (dans les murs de la Banannefabrik).
Comment ça marche? Réservez un ou plusieurs créneaux d’une demi-heure entre 12.30 et 14.00h et/ou 18.30 et 21.30h. Présentez-vous, seul.e, 10 minutes avant le début de votre créneau et choisissez parmi six objets, tous reliés à une création, celui qui vous attire le plus. Alors, vous serez accompagné.e vers le lieu correspondant, où désormais en tête-à-tête avec l’artiste, vous découvrez en exclusivité une création inédite, jouée pour vous.
Infos et réserv. : tél.: 40.45.69, www.danse.lu
Sinon, au croisement du théâtre et des sciences, voici AppHuman (photo ci-dessus), au Théâtre des Capucins, un spectacle mis en scène par Sophie Langevin – conçu par Sophie Langevin et Ian De Toffoli – qui pose la question de l’humain face à la technologisation massive du monde, avec tout ce que cela implique.
Dans AppHuman, «un panel de quatre experts scientifiques discute des conséquences de l’avancée des technologies nouvelles, notamment des intelligences artificielles, dans leur vie quotidienne. Leurs avis divergeant sur la question de la moralité des machines. Pour illustrer leurs propos, ils décident d’illustrer une étude de cas: ils inventent une fiction, un récit allégorique sur un groupe d’amis qui se retrouve un soir dans un accident impliquant un nouveau modèle de voiture autonome, développé par l’entreprise technologique pour laquelle ils travaillent. On découvre non seulement qu’une passante a été renversée, mais que la voiture ne l’a pas renversée au hasard. Suivant une échelle de valeurs, économiques et sociales, le logiciel aux commandes du véhicule autonome a pris une décision délibérée, évitant ainsi un deuxième piéton de l’autre côté de la rue».
Avec Garance Clavel, Denis Jousselin, Renelde Pierlot, Luc Schiltz et Pitt Simon (photo: c) Bohumil Kostohryz).
Attention, les dates des représentations ont changé. La première initialement prévue le 12/11 a été reportée au 16/11 (20.00h), celle du 14 au 18/11 (20.00h), celle du 15 au 22/11 (17.00h) et celle du 16 au 19/11 (20.00h). Avec ajout de deux dates supplémentaires: les 25 et 26/11, à 20.00h.
Réserv. par mail ou par tél.: 47.08.951.
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